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Entraide et Fraternité

Rapport annuel 2023

Le mot de la secrétaire générale et du président

Qui dit Carême dit conversion

Il y a urgence… c’est en substance le message que le pape François nous a adressé en 2023 à travers son exhortation Laudate Deum. Il n’y a pas de hasard dans le calendrier choisi pour la publication de ce message court et incisif : les réunions des « COP » sur les changements climatiques se succèdent sans que des gestes forts et engagés soient pris par les États. Cette colère face à l’inaction et à l’injustice engendrée fait écho aux messages portés par nos partenaires brésiliens venus célébrer avec nous le cheminement de Carême.

Qui dit Carême dit conversion. Conversion de cœur d’abord et conversion d’action ensuite. Face à la déforestation de la forêt amazonienne et aux expropriations forcées et violentes, face à la criminalisation des mouvements sociaux qui les dénoncent, le pouvoir politique doit se mettre au service du peuple. Et ce, au Brésil comme en Europe.

Des voix diverses dans la société civile ont dénoncé un modèle agricole et commercial voué à l’échec. Il stimule le commerce des produits nocifs et encourage la concurrence déloyale. Ce système menace la petite agriculture familiale et a un impact négatif important sur la santé et l’environnement.

Ce n’est pas l’heure de renoncer. Le changement est nécessaire, la transition difficile. Elle doit être juste tant pour la société d’aujourd’hui qu’à l’égard de celle de demain. Les recommandations du pape François vont dans ce sens.

Pour Entraide et Fraternité, cela se traduit par une action porteuse de sens et d’espoir : cette transition vers une agriculture durable est possible. Le courage de nos partenaires (au Brésil et ailleurs), l’engagement des communautés catholiques, des donateurs et donatrices, des groupes de jeunes, la collaboration avec nos coupoles associatives comme le CNCD-11.11.11 et la CIDSE… sont autant de gages que la solidarité fait toujours sens.

Merci d’avoir cheminé aux côtés d’Entraide et Fraternité et de ses partenaires tout au long de cette année 2023.

Christian Valenduc, président et Axelle Fischer, secrétaire générale

Entraide et Fraternité est une ONG catholique de solidarité internationale. Depuis 1961, elle défend un monde juste et solidaire en appuyant la réalisation de projets définis en partenariat avec des associations locales des pays appauvris et en menant des actions d’éducation et de plaidoyer en Wallonie et à Bruxelles.

Une personne face caméra

Axelle Fischer

Une personne face caméra

Christian Valenduc

Notre Impact

pictogramme : 5 mains en cercle
49
partenariats locaux en Amérique latine & Haïti, Afrique, Asie/Moyen-Orient
pictogramme : graph
Répartition des fonds investis dans l’environnement et l’égalité de genre
pictogramme : groupe de personnes
2916
participant·es aux activités de campagne
pictogramme : bâtiment
52
écoles accompagnées en éducation mondialeet solidaire à la citoyenneté (ECMS)
pictogramme : professeur
68
enseignant·es mobilisés
pictogramme :
9
analyses produites
pictogramme :
2
études produites
pictogramme :
2.691.000
pages vues sur notre site internet
Un très grand arbre

Campagne de Carême

La terre, c’est la vie

Un combat dangereux, déséquilibré, mais essentiel pour la vie des millions de Brésiliens et Brésiliennes et pour l’environnement de notre planète.
Photo d'équipe avec des drapeaux d'Entraide et Fraternité, Via Campesina et Agro et Fogo

La campagne de Carême de partage a mis en évidence la lutte des communautés rurales contre l’agro-industrie au Brésil.

Un agrobusiness qui provoque une déforestation partiellement irréversible de l’Amazonie et du Cerrado, qui commet des incendies criminels afin de s’accaparer les terres des communautés paysannes… et l’assassinat de celles et ceux qui s’y opposent ! Entre 2012 et 2021, plus de 342 personnes ont payé de leur vie leur combat contre les multinationales.

Trois personnes représentant trois organisations partenaires d’Entraide et Fraternité - Saulo Ferreira Reis (Commission pastorale de la terre de l’État de Goiás), Barbara Dias (Agro é fogo) et Maria Moreiera (Mouvement des travailleurs sans terre) - ont sillonné la Wallonie et Bruxelles durant trois semaines afin de témoigner de leur résistance face à l’agro-industrie et de leurs actions pour promouvoir l’accès à la terre et l’agriculture familiale.

Un Carême fructueux

pictogramme : 3 personnes autour d'une table
107
animations en Wallonie et à Bruxelles
pictogramme : 3 personnes
2916
participant·es
pictogramme : 3 personnes
60
volontaires impliqué·es

Un combat contre l’agro-industrie

85 personnes se sont rassemblées le 16 mars aux FUCAM, à Mons, pour la conférence Résister pour exister. Barbara Dias (Agro é fogo) a fait découvrir à un public choqué et indigné les incendies criminels provoqués par l’agro-industrie afin de détruire la forêt… et faire partir les communautés locales et ainsi s’approprier leurs terres. Barbara Dias a également fait découvrir le travail indispensable de la coupole Agro é fogo qui défend le droit des communautés autochtones.

50 personnes ont, quant à elles, été inspirées le 22 mars, à Bouge, par Maria Moreira (Mouvement des travailleurs sans terre) qui a expliqué que l’agriculture familiale, c’est résister. C’est montrer qu’on peut nourrir tous les Brésiliens et Brésiliennes sans recourir à l’agro-industrie. Les personnes présentes ont été impressionnées par son combat : menacée de mort de nombreuses fois, elle doit aujourd’hui vivre cachée. Un mode de vie qui n’altère pas son envie de justice.

Les partenaires brésiliens ont également pu découvrir les enjeux autour de l’agriculture en Belgique et les comparer avec ceux de leur pays. Ils ont notamment rencontré l’association liégeoise Occupons le terrain, qui lutte pour sauver les espaces verts et les terres agricoles dans la province. Un échange passionnant sur leurs manières de lutter contre les entreprises qui essaient de s’accaparer les terres.

Rencontrer nos décideurs et décideuses pour changer les politiques défavorables aux plus pauvres au Brésil

Les trois partenaires brésiliens d’Entraide et Fraternité ont également rencontré des décideurs et décideuses religieux et politiques. L’objectif ? Leur faire comprendre l’importance de s’opposer à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui renforce l’agro-industrie, la déforestation et accentue la concurrence déloyale entre les agriculteurs européens et sud-américains, ainsi que de la nécessité de développer une loi sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de respect des droits humains et de l’environnement. Des enjeux où la Belgique peut jouer un rôle déterminant pour le bien du peuple brésilien. Ils ont, dans ce cadre, rencontré le cardinal Josef De Kesel, des parlementaires du Parlement européen et belge, ou encore sont intervenus au séminaire international Les droits humains n’ont pas de prix.

Merci d’avoir signé la lettre de soutien

Une campagne ne peut être réussie sans votre mobilisation pour faire bouger les choses. Vous avez été plus de 1000 à signer la lettre de soutien aux communautés brésiliennes affectées par le barrage de Cana Brava construit par Tractebel/Engie au Brésil.

Ces lettres ont été remises en mains propres, le 9 octobre, par nos partenaires brésiliens lors d’une rencontre avec l’ambassade de Belgique au Brésil.

Des engagements ont été pris par l’ambassadeur : programmation d’une visite de terrain, invitation à témoigner de la situation à Brasilia et inclusion de toutes les informations reçues dans les rapports de l’ambassade.

Amérique latine & Haïti

22 partenaires | 5 pays

Montants transférés
Total 985.857 €  
Guatemala 306.489 €
Nicaragua 232.424 €
Pérou 150.087 €
Haïti 234.044 €
Brésil 62.813 €
Programme APTES Agroécologie, pilier d’une transition écologique et sociale
Programme Droits des enfants et des jeunes
Initiatives citoyennes de solidarité internationale Programme réunissant des projets portés par des citoyen·nes engagés en Belgique
Un très grand arbre

Brésil

Une lutte sans merci pour la terre

Incendies criminels afin d’expulser les indigènes de leur terre, assassinats de paysans et paysannes qui refusent de quitter leur terre… le Brésil est un des pays les plus dangereux au monde pour les défenseurs et défenseuses de l’environnement et des droits humains. La plupart des victimes y sont indigènes ou noires.

L’agro-industrie, soutenue par une partie des autorités, fait partie des commanditaires les plus importants de ces actes criminels. Leur objectif ? Accaparer les terres des communautés locales pour y développer des élevages intensifs de bétail ou des champs de soja destinés à l’exportation.

Ces conflits fonciers se concentrent au Cerrado, écosystème méconnu et moins médiatique que l’Amazonie et qui couvre pourtant 23% de la surface totale du pays.

L’action des partenaires

Agro é Fogo, réseau de plus de 30 mouvements sociaux qui enquête sur les incendies criminels, a accompagné trois peuples indigènes à développer des mécanismes d’alerte et de lutte contre les incendies criminels. Cet accompagnement fait partie d’une stratégie de défense de leur identité et de leur mode de vie. Agro é Fogo a également mené plusieurs campagnes afin de déconstruire les préjugés et les mensonges prônés par l’agro-industrie et répétés sans vérification par les médias et certains décideurs et décideuses politiques.

La CPT Goiás, qui travaille dans la région qualifiée de capitale de l’agro-industrie au Brésil, a fourni un soutien juridique à 350 familles afin de défendre leurs droits fonciers. Le plaidoyer envers les autorités s’est intensifié dans un contexte d’aggravation des attaques envers les paysans et paysannes. 12 sources d’eau ont été réhabilitées par la CPT Goiás après des attaques de milices soutenues par l’agro-industrie.

Une violence qui s’intensifie

Les violences envers les communautés indigènes se sont intensifiées en 2023 dans l’État de Goiás. Après seulement six mois, on dénombrait un nombre supérieur d’incidents par rapport à l’entièreté de l’année 2022. En moyenne plus de 21 attaques d’ampleur ont été recensées chaque semaine.

La Belgique refuse de donner son feu vert à l’accord de commerce entre l’UE et le Mercosur

L’annonce de l’accord politique entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) sur le traité commercial était attendue le 7 décembre lors d’un sommet des dirigeants du Mercosur à Rio de Janeiro.

Mais grâce à une large mobilisation de la société civile européenne (au sein de laquelle Entraide et Fraternité joue un rôle moteur avec le CNCD-11.11.11) et latino- américaine (incluant notamment les partenaires d’Entraide et Fraternité au Brésil), la signature de cet accord anachronique est encore une fois reportée à une date inconnue.

Une victoire provisoire… incontestablement liée en partie au travail de plaidoyer d’Entraide et Fraternité mené toute l’année et de manière intensive lors du Carême : cartes blanches, campagnes d’affichage dans plusieurs métros bruxellois, mobilisations en rue, rencontres de décideurs et décideuses politiques avec nos partenaires brésiliens, etc.

En 2024, Entraide et Fraternité restera vigilante, en particulier pendant la présidence belge de l’UE au 1er semestre 2024 pour que le refus de cet accord persiste.

Guatemala

Nos partenaires demandent le respect de la démocratie

Le 14 janvier 2024, Bernardo Arevalo, du parti social-démocrate, a officiellement pris ses fonctions en tant que président du Guatemala.

Un véritable parcours du combattant pour le nouveau président qui a dû faire face, depuis sa victoire inattendue mais porteuse d’espoir aux élections, à de nombreuses persécutions judiciaires de la part d’autorités largement corrompues.

Des persécutions qui avaient suscité l’indignation mais surtout la mobilisation du peuple guatémaltèque et, particulièrement, des communautés indigènes. Les partenaires d’Entraide et Fraternité ont ainsi massivement participé à la grève générale exigeant le respect des résultats des élections démocratiques, qui a généré un véritable blocage du pays durant plusieurs semaines. Ils se sont rendus à la capitale pour protester devant le Congrès. Une mobilisation générale couronnée de succès qui a permis de faire échouer les tentatives d’annuler le résultat démocratique des élections.

une paysanne devant un champs de céréales

Soutenir les communautés indigènes traditionnellement marginalisées

Entraide et Fraternité mène depuis deux ans un programme quinquennal (2022-2026) qui a pour objectif de permettre à plus de 1000 paysans et paysannes guatémaltèques d’assurer leur sécurité et souveraineté alimentaire grâce au développement d’une agriculture familiale rentable et durable. Ces paysans et paysannes vivent dans 14 municipalités des départements de Sololá, Quetzaltenango, Retalhuleu et Huehuetenango, situées dans le sud et le nord-ouest du Guatemala.

Entraide et Fraternité soutient, dans ce cadre, quatre organisations locales issues des communautés indigènes : COINDI, CEIBA, ASERJUS et ASOCUCH.

Résultats après deux ans de programme

pictrogramme :
9
propositions politiques en faveur d’une agriculture durable ont déjà été déjà soumises aux autorités
pictrogramme : brin avec feuilles
111
paysans et paysannes ont déjà intégré les conseils de développement locaux pour défendre l’agriculture familiale durable
pictrogramme : monnaie
3%
d’augmentation de revenus des paysans et paysannes accompagnés par COINDI
pictrogramme : travaux de champs
96
paysans et paysannes ont amélioré la qualité de leur alimentation
21
entreprises agricoles ont déjà été créées par des femmes et des jeunes
Gérard Lutte, accompagné de jeunes de la rue

Le MOJOCA a 30 ans

À Guatemala City, le MOJOCA (Movimiento de los Jovenes de la Calle), partenaire d’Entraide et Fraternité, a fêté cette année ses 30 ans d’existence. Une fête malheureusement entachée par le décès de son fondateur, Gérard Lutte. Véritable figure militante, celui-ci a dédié sa vie entière en faveur des jeunes de la rue.

Mais son décès ne marque pas la fin de l’association qui continue à se mobiliser pour faire respecter les droits les plus fondamentaux des enfants et des jeunes de la rue de la capitale du Guatemala : accès à la santé, à l’alimentation, à l’éducation et préparation à la recherche d’un emploi décent permettant de vivre une vie digne. Des jeunes de la rue qui sont justement au cœur du MOJOCA grâce à leur participation à son fonctionnement et aux décisions. Une confiance donnée aux jeunes basée sur l’amitié libératrice.

« L’amitié, c’est écouter l’autre, le considérer comme une personne importante. Elle rassemble et libère la parole car chacun parle de soi lorsqu’il est écouté sans être jugé. L’amitié est un soutien psychologique. On parle d’amitié quand ce n’est pas forcé, pas imposé. C’est un moteur qui te donne de la force. »

Gérard Lutte, fondateur du MOJOCA

photo par Pascale Sury

Afrique

19 partenaires | 4 pays

Montants transférés
Total 860.910 €  
Rwanda 69.503 €
Burundi 246.516 €
RD Congo 360.482 €
Madagascar 184.409 €
Programme APTES Agroécologie, pilier d’une transition écologique et sociale
Initiatives citoyennes de solidarité internationale Programme réunissant des projets portés par des citoyen·nes engagés en Belgique
Un paysan devant des jeunes pouces dans une serre

Madagascar

Faire face au dérèglement climatique

Plus de 90% de la population à Madagascar survit avec moins de deux dollars par jour. Plus d’un ou une Malgache sur trois souffre de la faim. C’est dans les campagnes où la majorité de la population vit de l’agriculture que la situation est la plus préoccupante.

Des barrages pour résister aux grandes sécheresses et inondations

La pauvreté des paysans et paysannes malgaches est causée en grande partie par le dérèglement climatique qui frappe de plus en plus durement Madagascar alors que le pays figure parmi les pays les plus vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes. Les cyclones, les sécheresses, les inondations ou encore les invasions de criquets se multiplient. Ces phénomènes détruisent les champs et empêchent de cultiver quoi que ce soit. La situation est telle que, selon les Nations unies, Madagascar est le premier pays de l’histoire à avoir été confronté à une crise de la faim causée directement par le changement climatique.
Entraide et Fraternité soutient deux organisations locales, la Caritas d’Antsirabe et le Centre Saint-Benoît, dans la construction de barrages hydro-agricoles. Ceux-ci sont essentiels afin de permettre aux paysans et paysannes de mieux faire face aux effets du changement climatique. En 2023, deux barrages hydro-agricoles ont été construits dans les communes de Vinaninony et d’Ambodinanto. 300 paysans et paysannes en bénéficient. D’autres barrages sont en train d’être construits afin d’en faire profiter un maximum de familles paysannes.
deux personnes devant un petit barrage

« Les barrages permettent d’augmenter la capacité d’irrigation et de mieux maîtriser l’utilisation de l’eau lors des fortes sécheresses. Ils permettent également de retenir les eaux lors des fortes crues, protégeant ainsi les habitations et les champs. Lors des dernières inondations, grâce aux barrages, les paysans et paysannes ont pu sauver une plus grande partie de leurs récoltes. »

Père Justin Ranaivomanana, responsable de la Caritas diocésaine d’Antsirabe

Cas d’accaparement des terres à Madagascar

Entraide et Fraternité secoue la ministre belge de la Coopération
En janvier, la ministre de la Coopération belge au développement, Caroline Gennez, a été interrogée par une députée à la suite de la publication de l’étude d’Entraide et Fraternité et du CETRI parue sous le titre Madagascar : L’agrobusiness contre l’agriculture paysanne. Cette étude dénonce notamment le soutien de la banque belge de développement (BIO) à l’entreprise Tozzi Green accusée par plusieurs communautés malgaches d’accaparement de terres.

Devant les députés et députées, la ministre a déclaré : « Par l’intermédiaire de mon commissaire du gouvernement, j’ai demandé à BIO de suivre ce dossier très attentivement et de veiller à ce que ce projet d’investissements respecte toutes les conditions. »

Une réponse insuffisante. Entraide et Fraternité a organisé, en octobre, une conférence de presse internationale. La raison ? Annoncer le dépôt d’une plainte officielle par trois ONG dont le BIMTT (partenaire malgache d’Entraide et Fraternité) contre la multinationale Tozzi Green. Et ce, devant le Point de contact italien de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), l’Italie étant le pays où se trouve le siège de la multinationale.

La conférence de presse a réuni des dizaines de journalistes italiens, français et belges. Ceux-ci ont abondamment relayé la plainte dans de nombreux journaux. Un impact médiatique qui a obligé la ministre de la Coopération belge au développement à réagir une nouvelle fois. La plainte est toujours en train d’être examinée par BIO et le cabinet de la ministre de la Coopération belge au développement. Entraide et Fraternité ne manquera pas de les relancer en 2024.

Burundi

Sortir les paysans et paysannes de la pauvreté

Selon la Banque mondiale et le FMI, le Burundi est considéré comme le pays le plus pauvre du monde. 90% de la population active pratique une agriculture de subsistance qui ne leur permet pas de vivre dignement.

Des résultats impressionnants

5297
femmes gèrent équitablement avec leur mari leur exploitation agricole
5172
familles mangent aujourd’hui au moins 2 repas de qualité par jour
4986
familles ont amélioré leur bien-être social et économique
1776
paysans et paysannes ont obtenu des certificats fonciers pour protéger leur terre de tout accaparement

Entraide et Fraternité mène depuis deux ans un programme quinquennal (2022-2026) qui a pour objectif de permettre à plus de 12.000 familles burundaises de manger à leur faim et de sortir de la pauvreté grâce au développement d’une agriculture familiale rentable et durable. Ces familles sont regroupées au sein de 115 organisations paysannes situées dans sept provinces (sur les 18 que compte le pays).

Entraide et Fraternité soutient dans ce cadre quatre organisations locales proches des communautés locales et qui disposent d’une expertise reconnue : l’Association de coopération et de recherche pour le développement (ACORD Burundi), l’Union Haguruka des coopératives multifilières (UHACOM), le Centre agro-pastoral de Mutwenzi (CAM) et l’Organisation d’appui à l’auto-promotion (OAP). Après deux années d’accompagnement des familles paysannes, les résultats sont impressionnants.

Le Burundi

pays parmi les plus pauvres au monde

pictogramme : graph de pourcentage

87% de la population vit avec moins de 1,9 USD par jour.

Seul État au monde à stagner sous le seuil des 400 USD de PIB annuel par personne.

pictogramme : les contours géographiques du Burundi

187e pays sur 191

en termes de développement humain.

Un plaidoyer pour un changement durable

Afin d’influencer les politiques publiques des autorités burundaises, les partenaires d’Entraide et Fraternité ont mis en place, avec une vingtaine d’autres organisations, un Groupe de plaidoyer agricole.

Celui-ci a obtenu sa première victoire significative. À la suite du plaidoyer mené, les autorités burundaises ont créé une agence (ABREVPA) dont la mission est d’éradiquer l’utilisation abusive des pesticides chimiques dans le pays. Ces pesticides font chuter la fertilité des sols, ce qui génère une chute des récoltes. Une catastrophe alors que 90% de la population survit de l’agriculture.

Le Groupe de plaidoyer agricole a également accompagné la réalisation d’une étude sur la plus-value de l’agriculture familiale dans le pays.

Les recommandations de cette étude constituent les prochaines actions du Groupe de plaidoyer agricole. On retrouve, par exemple, l’importance d’exiger que les Agences des Nations unies (Fonds international de développement agricole et Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) s’acquittent de leur mandat de mettre l’agriculture familiale au centre des politiques nationales et des investissements, comme convenu dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale 2019-2028.

une vingtaine de paysannes recoltent ensemble

Burundi : les droits humains, un mirage ?

En 2015, la candidature illégale de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel avait plongé le pays dans une crise politique majeure. La contestation avait été violemment réprimée : exécutions sommaires, disparitions, détentions arbitraires, tortures… Au moins 1200 personnes ont perdu la vie et plus de 250.000 Burundais et Burundaises ont dû fuir le pays.

En 2020, Évariste Ndayishimiye, désigné comme l’« héritier » de Nkurunziza, gagne les élections et devient le nouveau président.

Son discours d’investiture manifestait, de manière surprenante, une volonté de mettre en place des réformes afin d’améliorer le respect des droits humains, bafoués quotidiennement depuis des décennies. Un discours et une feuille de route convaincant l’Union européenne, qui lève en 2022 les sanctions économiques qui paralysaient le pays depuis 2016.

Pourtant, ce discours apaisant est dénoncé par un nombre croissant d’acteurs, comme Fortuné Gaetan Zongo, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi : « Alors que le Burundi se rapproche des élections législatives et municipales de 2025, je constate un rétrécissement de l’espace civique et une pression croissante sur les partis politiques, les organisations de la société civile et les médias. »

Asie & Moyen-Orient

8 partenaires | 3 pays

Montants transférés
Total 317.231 €  
Israël & Territoires palestiniens occupés 10.000 €
Inde 7.497 €
Philippines 299.734 €
Programme APTES Agroécologie, pilier d’une transition écologique et sociale
Initiatives citoyennes de solidarité internationale Programme réunissant des projets portés par des citoyen·nes engagés en Belgique
deux femmes en vêtements orientales souriantes

Israël & Territoires palestiniens occupés

L’agriculture pour lutter contre l’occupation

En 2020, Entraide et Fraternité décidait de soutenir des projets portés par des associations locales en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés. L’objectif ? Contribuer à l’avènement d’une paix juste et durable, mettre fin à l’occupation et apporter sécurité, dignité et prospérité aux populations de cette région.
une personne de dos en face d'un mur en béton couvent de tags et textes

Interview de Guy Des Aulniers,

directeur des partenariats internationaux à Entraide et Fraternité

Peut-on encore espérer une paix ? La région ne sera jamais en sécurité ni en paix tant que le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ne sera pas respecté et qu’il ne sera pas mis fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, au blocus de la bande de Gaza et à l’oppression et à la discrimination systématiques dont est victime le peuple palestinien de la part d’Israël. Le droit international doit être l’élément central de la feuille de route de l’action diplomatique de l’UE et des États membres car ce n’est qu’ainsi qu’une solution politique juste et durable pourra être trouvée. C’est pourquoi Entraide et Fraternité participe aux mobilisations pour un cessez-le-feu immédiat et la fin de la colonisation.

Peut-on encore espérer une paix ? La région ne sera jamais en sécurité ni en paix tant que le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ne sera pas respecté et qu’il ne sera pas mis fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, au blocus de la bande de Gaza et à l’oppression et à la discrimination systématiques dont est victime le peuple palestinien de la part d’Israël. Le droit international doit être l’élément central de la feuille de route de l’action diplomatique de l’UE et des États membres car ce n’est qu’ainsi qu’une solution politique juste et durable pourra être trouvée. C’est pourquoi Entraide et Fraternité participe aux mobilisations pour un cessez-le-feu immédiat et la fin de la colonisation.

En quoi l’agriculture permet-elle de soutenir la lutte contre l’occupation israélienne ? 90% de la superficie de la Cisjordanie est utilisée pour l’agriculture. Les terres y sont fertiles. L’agriculture assure évidemment la sécurité alimentaire des Palestiniens et Palestiniennes. Mais, surtout, elle permet de les connecter à leurs terres. L’agriculture est alors perçue comme un véritable moyen de résistance à la dépossession du territoire par Israël. C’est un moyen de lutter pour la souveraineté des Palestiniens et Palestiniennes sur leurs ressources.

Quelle est l’importance de soutenir également des associations israéliennes ? La paix, dans le respect du droit international qui régit les relations entre les États, ne pourra se faire qu’entre Palestiniens et Israéliens qui doivent vivre ensemble. Il nous faut donc soutenir les acteurs de paix de ces deux communautés. Il est important de souligner que les organisations israéliennes qui militent pour la paix sont de plus en plus attaquées par le gouvernement israélien et par des groupes nationalistes extrémistes. Leur liberté d’expression et d’association est sérieusement restreinte. Or, ces organisations sont essentielles pour convaincre la population israélienne de la nécessité d’une paix durable.

Une mission fructueuse

Entraide et Fraternité s’est rendue en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés en mai 2023. L’objectif ? Rencontrer des associations locales afin d’identifier de nouveaux projets. Le premier résultat ? Entraide et Fraternité a été convaincue par le projet de l’association Rural Women’s Development Society (RWDS), l’une des principales organisations de femmes en Palestine.

Lancé à la fin de l’année, le projet de RWDS a pour ambition d’accompagner 55 femmes dans le village de Yabrud (Ramallah) dans le développement de la production et la vente de zaqtar (thym). Le thym est une épice très consommée et appréciée en Palestine mais également plus largement dans la région. Le thym peut en outre être cultivé en peu de temps, à moindre coût et peut se conserver pendant au moins deux ans. Ce projet va permettre aux femmes de sortir de la pauvreté mais également de s’émanciper grâce à la gestion de leur propre entreprise.

Chiffres clés de l’action d’Entraide et Fraternité depuis 2020 en Israël & Territoires palestiniens occupés

pictrogramme : un grand groupe de personnes
203
diplomates et membres des gouvernements rencontrés et sensibilisés par nos partenaires. Un des résultats est la reconnaissance par la France, le Luxembourg et la Belgique que l’actuel gouvernement israélien mène une politique d’annexion dans les Territoires palestiniens occupés
pictrogramme : une cible
2
missions de terrain
pictrogramme : une main ouverte, le symbole € au-dessis
4
organisations soutenues

Entraide et Fraternité élabore une proposition de loi

Dette des pays du Sud

Après plus de deux ans de travail, une proposition de loi sur les allégements de dette, impulsée et corédigée par Entraide et Fraternité, a été déposée le 24 mai au Parlement fédéral. L’objectif de cette proposition de loi, soutenue publiquement par la ministre de la Coopération belge au développement, Caroline Gennez, est de faire participer les créanciers, notamment les acteurs privés (banques, fonds d’investissement) aux allègements de dettes des pays du Sud. La Belgique devient ainsi le deuxième pays du monde à s’engager dans la voie législative pour obliger les créanciers à agir.

Une loi essentielle pour lutter contre la pauvreté

Cette loi est essentielle afin de donner aux États surendettés les moyens de respecter les droits fondamentaux de leurs populations. Le paiement de dettes insoutenables prive, en effet, les États de sommes indispensables pour financer la santé, l’éducation, l’agriculture paysanne ou encore la lutte contre la crise climatique. Les États surendettés peuvent même être contraints d’utiliser les fonds de l’aide au développement pour payer les dettes plutôt que pour répondre aux besoins de leur population.
Entraide et Fraternité a ainsi appelé tous les citoyens et citoyennes à interpeller leurs députés et députées au Parlement fédéral via le site www.annulerladette.be afin de les convaincre.
6 manifestants avec des drapeaux d'Entraide et Fraternité et des banderôles : Traité sur la charte de l'énergie - en sortir !

Nos analyses et interpellations

9 analyses et 2 études ont été produites. En outre, 19 interpellations à destination des décideurs et décideuses politiques ont été reprises dans la presse écrite et audio-visuelle.

L’UE et la Belgique doivent sortir du Traité sur la charte de l’énergie

Cette carte blanche parue dans l’Echo exige que la Belgique se joigne aux huit États membres de l’Union européenne qui sont déjà sortis du Traité sur la charte de l’énergie, un accord qui, même réformé, reste incompatible avec l’Accord de Paris sur le climat.

Au Brésil et en Europe, les mouvements sociaux face aux violences

Cette analyse explore et s’inquiète des fortes violences et de la criminalisation auxquels les mouvements sociaux font face aujourd’hui, au Brésil mais aussi en Europe.

Maison commune

une salle de classe avec des élèves ado, une personne vue de dos leur parle

Les écoles au cœur de la transition écologique et sociale

Inspiré par l’encyclique Laudato si’ et grâce aux modules développés dans le projet Sauvons notre Maison commune, le Pôle Jeunes d’Entraide et Fraternité a poursuivi durant l’année son action de formation et de mobilisation des écoles en Wallonie et à Bruxelles vers la transition écologique et sociale. Focus sur l’école du Sacré-Cœur de Lindthout qui a fait preuve d’un dynamisme inspirant.

L’action globale du Pôle jeunes en chiffres

pictogramme : batiment
52
écoles accompagnées
pictogramme : 2 personnes
68
enseignant·es mobilisés

Voyage au bout de la transition

Tout débute en février. Entraide et Fraternité organise une formation sur la transition à destination des enseignants et enseignantes en Wallonie et à Bruxelles. Le module pédagogique Voyage au bout de la transition est présenté : pertinence d’une transition dans la société, projets inspirants menés précédemment par d’autres écoles, etc.

C’est le déclic pour Harmony Veithen. Entourés de quatre autres enseignants contaminés par son enthousiasme, quelque 2010 élèves de neuf classes de 3e Secondaire vivent trois temps de découverte de la transition dont une rencontre avec des acteurs et actrices de la transition.

À l’issue de ces animations, les élèves écrivent des lettres à la direction de l’établissement en proposant des idées de projets à mettre en œuvre.

Le premier projet concret est lancé : les couverts en plastique à la cantine sont remplacés par des couverts biodégradables. Un deuxième est en cours : l’organisation d’une vente de vêtements en seconde main (le 12 avril 2024).

Mais cela ne s’arrête pas là. Inspirée par les élèves, la direction désire également lancer un nouveau chantier autour de la gestion des déchets : promotion du réutilisable, création d’un compost dans le parc, etc. Une belle mobilisation pour sauver notre maison commune.

Intégrité

L’importance qu’Entraide et Fraternité attache à l’intégrité s’est concrétisée à travers l’engagement pris en 2018 en adhérant à la Charte Intégrité proposée par le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement ainsi qu’en adoptant, en interne, **un Code éthique et le document Politique de signalement et traitement des plaintes **.

Le Code éthique comporte notamment l’engagement d’Entraide et Fraternité à prendre des mesures rapides, justes et appropriées pour répondre aux atteintes aux valeurs et principes définis dans cet instrument juridique approuvé par le conseil d’administration du 3 mars 2020 (et mis à jour en juin 2021).

Toute partie prenante interne ou externe a le devoir de signaler immédiatement toute suspicion, inquiétude et/ou fait de violation de ce code. Pour ce faire, elle se conforme à la Politique de signalement et traitement des plaintes mise en place (également depuis le 3 mars 2020).

Rapport du Gestionnaire de traitement des plaintes

Dans ce contexte a été désigné, en juin 2020, un Gestionnaire de traitement des plaintes (GTP), en la personne de Maître Jacques Laffineur, avocat au Barreau de Bruxelles, qui est le garant du traitement des plaintes depuis leur réception jusqu’à la convocation du Comité de traitement des plaintes (CTP) et la proposition d’un plan (confidentiel) d’action dont le GTP coordonne la mise en œuvre et rend compte dans un rapport d’enquête final.

Au terme de l’année 2023, aucun signalement ou plainte n’a été porté à l’attention du GTP.

Les comptes

Produits

Dons privés 1.124.096 €
Paroisses, écoles et groupes 333.721 €
Subsides publics 2.625.533 €
Fondations 434.606 €
Legs et autres recettes 243.072 €
Total 4.761.028 €
illustration des chiffres ci dessus
24 %
7 %
55 %
9 %
5 %

Charges

Fonds pour les missions 3.932.323 €
Fonds pour le support 1.169.073 €
Total 5.101.397 €
illustration des chiffres ci dessus
77 %
23 %

Destination des fonds pour les missions

Programme partenariat international 2.736.203 €
Programme éducation 657.649 €
Programme plaidoyer 200.057 €
Programme information 338.414 €
Total 3.932.323 €
illustration des chiffres ci dessus
69 %
17 %
5 %
9 %

Actifs

Immobilisations 688.649 €
Créances 290.361 €
Disponible 1.207.023 €
Total 2.186.033 €

Passif

Réserves 1.293.903 €
Dettes 892.130 €
Total 2.186.033 €

Entraide et Fraternité est membre de Récolte de fonds Éthique asbl re-ef.be et adhère à son code de déontologie qui vous assure transparence dans l’utilisation des dons et droit à l’information.

Nos comptes et bilan sont audités et certifiés par le cabinet MAILLARD, DETHIER & CO, réviseur d’entreprises indépendant. Ils sont publiés sur le site internet de la Banque Nationale et sur le site internet de Donorinfo, (label Je donne en confiance).

Vous les trouvez également sur notre site internet.

logo Donorinfo
logo Bank Nationale
logo AERF

En 2023, Entraide et Fraternité a consacré une part très importante de son budget à l’exercice de ses missions. La part des moyens consacrés aux missions est de 77% et celle aux supports de 23%. Dans les actions liées aux missions, le soutien aux partenaires du Sud représente 69% des charges, les actions d’éducation et de sensibilisation 17%, l’information 9% et les actions de plaidoyer politique 5%.

La forte inflation a eu un impact sur l’augmentation des charges de l’association, ce qui a entraîné une année compliquée malgré l’engagement et la solidarité exceptionnels de nos donateurs, donatrices, testateurs et testatrices. Entraide et Fraternité a néanmoins poursuivi son investissement constant dans ses cœurs de missions. L’inflation s’est heureusement stabilisée fin 2023. Entraide et Fraternité a continué à s’adapter au contexte pour renforcer les actions liées à son objet social à travers de nouvelles stratégies de recherche de financements, en étroite collaboration avec les instances. Entraide et Fraternité termine l’année avec un résultat financier négatif, dans un contexte d’inflation importante, et moins de réalisations que prévu dans divers segments de ses produits.

Les fonds propres levés sont importants et s’élèvent à 1.457.819 €, principalement constitués de dons privés. La collecte de Carême a repris des couleurs par rapport aux exercices 2020 et 2021 (Covid) et représente environ 6% des produits totaux de l’exercice.

Les subsides publics restent stables pour s’établir à 2.623.532 €. Si l’appui prévu par la Coopération belge continue à constituer la principale partie de ces subsides, les autres bailleurs publics pour le programme partenariat international ont financé des projets pour 47.031 € complémentaires. Les subsides privés (434.605 €) continuent de renforcer nos actions de partenariat international et d’éducation en Belgique.

La somme totale des fonds propres reste très importante (40% des produits). Ceci nous permet une indépendance financière stratégique essentielle et nous donne la capacité de continuer à mener nos activités de soutien à des associations de pays appauvris qui, selon leurs propres priorités, luttent contre la pauvreté, promeuvent l’agriculture familiale comme l’un des moyens de lutter efficacement contre la faim et promeuvent l’application des droits des enfants. Cela nous permet également de pour- suivre nos activités de sensibilisation et de mobili- sation du public belge aux enjeux des inégalités mondiales et de plaidoyer envers les décideurs politiques.

Les frais administratifs et de collecte de fonds restent faibles, bien en-dessous de ce qui est permis par la législation belge dans le secteur des ONG.

Merci infiniment aux donateurs et donatrices, sympathisants et sympathisantes, communautés paroissiales, écoles, groupes sportifs et de solida- rité, testateurs et testatrices, militants et militantes qui continuent à nous soutenir « pour que la Terre tourne plus juste ! » Sans vous, notre associa- tion ne pourrait pas avoir l’impact et le retentisse- ment d’aujourd’hui, un impact tout particulier en ces temps de monde en transformation profonde.

Merci aussi aux institutions publiques et privées : Direction générale de la Coopération-DGD, Fédération Wallonie-Bruxelles (éducation permanente), Wallonie-Bruxelles International-WBI, Ministère de la Communauté germanophone, CNCD, EHK-Vienne, La Croix du Sud et bien d’autres encore. Avec leurs soutiens ajoutés aux dons que notre public nous confie, un nombre plus important de projets de solidarité internationale, d’éducation au développement et de plaidoyer a pu se réaliser.

Intégrité

L’importance qu’Entraide et Fraternité attache à l’intégrité s’est concrétisée à travers l’engagement pris en 2018 en adhérant à la Charte Intégrité proposée par le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement ainsi qu’en adoptant, en interne, un Code éthique et le document Politique de signalement et traitement des plaintes.

Le Code éthique comporte notamment l’engagement d’Entraide et Fraternité à prendre des mesures rapides, justes et appropriées pour répondre aux atteintes aux valeurs et principes définis dans cet instrument juridique approuvé par le conseil d’administration du 3 mars 2020 (et mis à jour en juin 2021).

Toute partie prenante interne ou externe a le devoir de signaler immédiatement toute suspicion, inquiétude et/ou fait de violation de ce code. Pour ce faire, elle se conforme à la Politique de signalement et traitement des plaintes mise en place (également depuis le 3 mars 2020).

Rapport du Gestionnaire de traitement des plaintes

Dans ce contexte a été désigné, en juin 2020, un Gestionnaire de traitement des plaintes (GTP), en la personne de Maître Jacques Laffineur, avocat au Barreau de Bruxelles, qui est le garant du traitement des plaintes depuis leur réception jusqu’à la convocation du Comité de traitement des plaintes (CTP) et la proposition d’un plan (confidentiel) d’action dont le GTP coordonne la mise en œuvre et rend compte dans un rapport d’enquête final. Au terme de l’année 2023, aucun signalement ou plainte n’a été porté à l’attention du GTP.

couverture de rapport annuel 2023 d’Entraide et Fraternité

Le rapport version papier ou PDF

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